L’évènement a rassemblé de divers profils en relation avec la thématique des rapaces: des autorités nationales et locales, des Membres des commissions de l’UICN et des membres d’associations locales de conservation de la nature (experts du Groupe des spécialistes de l’UICN, GREPOM/Birdlife Maroc, et du Groupe d’Ornithologie du Maroc (GOMAC)), ainsi que des experts internationaux -représentants de la Convention sur la conservation des espèces migratrices appartenant à la faune sauvage (CMS)- et des experts de la conservation et de la réintroduction des rapaces du Ministère régional de l’Environnement de l’Andalousie (Espagne).
Les participants ont planché à compléter une feuille de route pour l’élaboration de la première version d’une stratégie de conservation des rapaces du Maroc, alignée au Mémorandum d’Entente sur la conservation des oiseaux de proie migrateurs d’Afrique et d’Eurasie de la CMS et son Plan d’action multi-espèces pour la conservation des vautours d’Afrique-Eurasie.
Après que les participants aient produit une première liste de rapaces concernés par la future stratégie, plusieurs workshops sur les habitats, les menaces et les dans les mesures à entreprendre ont eu pour but de définir quelques actions de conservation concrètes.
Il est à rappeler que Maroc constitue un territoire clé pour les oiseaux de proie car il héberge non seulement un nombre important de ces espèces, mais fait aussi partie de la route migratoire et représente un domaine vital pour de nombreux rapaces. Le territoire du royaume est aussi un lieu d’interaction entre les populations de l’Afrique du nord et celles du sud de l’Europe.
La situation de ces rapaces intéresse actuellement les experts en conservation vu que plusieurs de ces espèces sont des migrateurs particulièrement vulnérables en raison de leurs déplacements annuels, souvent longs et difficiles, entre leurs aires de reproduction et leurs quartiers d’hivernage. Lors de ces mouvements, ces oiseaux sont confrontés à diverses menaces telles que les collisions avec les structures aériennes, l’électrocution sur les lignes électriques, la dégradation et la perte d’habitats, le tir et l’empoisonnement.
Plus de 40 espèces de rapaces ont été observées sur le territoire marocain et plusieurs méritent que des mesures de conservation soient mises en œuvre d’une façon planifiée avec tous les acteurs concernés. Parmi ces espèces figurent le gypaète barbu, ou encore le vautour fauve qui a récemment été sujet à une réintroduction par le HCEFLCD dans la région de Jbel Moussa.
Source: https://ecologie.ma