Nov 06, 2016 admin_asara Nos Rapaces, Rapaces diurnes 0
Gypaète barbu (Gypaetus barbatus)
Un Gypaète barbu photographié au versant sud de Tobkal ( Haut Atlas)
Le gypaète barbu (Gypaetus barbatus) est la seule espèce du genre Gypaetus. Cette espèce de vautour est présente en Asie centrale, en Afrique, au Moyen-Orient et dans une moindre mesure, en Europe1. C’est l’une des quatre espèces de vautours européens, elle se cantonne principalement aux Pyrénées, aux Alpes, au massif Corse et à la Crète. Il appartient à l’ordre des Accipitriformes et à la famille des Accipitridés. Il fut anciennement appelé Phène des Alpes2,3.
Le nom latin Gypaetus est formé des noms grecs gups (vautour), et aétos (aigle). Cette racine se retrouve notamment dans l’italien gipeto. L’origine de barbu (du latin barbatus) est, en revanche, évidente et fait référence à une caractéristique physique de l’oiseau : la touffe de plumes qui fait saillie sous son bec et donne l’impression que le menton du gypaète est orné d’une barbe noire4.
Le Gypaète est surnommé :
Son envergure varie de 245 à 285 cm pour un poids de 5 à 7 kg et sa longueur varie de 105 à 130 cm.
Le gypaète barbu adulte arbore un plumage ventral rouille orangé. Cette coloration provient d’une teinture due à des bains de boue ferrugineuses ou l’absorption d’eau riche en minéraux de fer.[réf. nécessaire]
Ce vautour se nourrit principalement d’os, qu’il avale tels quels pour les plus petits. L’oiseau brise les plus gros os en les emportant en hauteur et en les laissant tomber sur les rochers, afin qu’ils se brisent et soient suffisamment petits pour être avalés. Il présente ainsi un exemple d’utilisation d’outil par un animal.
Il consomme également les tendons et les ligaments d’ongulés sauvages ou domestiques qu’il ingère grâce à un gosier élastique. Doté de puissants sucs digestifs, il est capable d’utiliser les protéines, graisses et sels minéraux contenus dans cette nourriture dont il est un consommateur sans concurrence réelle.
Étant le seul à pouvoir se nourrir de ce qui reste après le passage des autres charognards, notamment les vautours fauves ou les grands corbeaux, il peut patienter très longtemps avant de s’approcher des carcasses. Il contribue ainsi à leur élimination ultime.
Jusqu’à l’âge de 4 à 5 ans, le Gypaète effectue une sorte de long voyage initiatique au cours duquel il va affronter de nombreux dangers dus à des phénomènes naturels, mais dont une autre partie est de la responsabilité des hommes (câbles électriques, remontées mécaniques, tirs de fusils et empoisonnements).
Au terme de son voyage (6-7 ans, âge de sa maturité sexuelle), il va commencer à se sédentariser, à former un couple et à construire une aire inaccessible pouvant mesurer plus de deux mètres de diamètre. Les parades nuptiales, incluant de spectaculaires piqués à deux, débutent entre octobre et février. La femelle pond 1 à 2 œufs entre décembre et mars, après une incubation de 53 à 58 jours. Dans le cas où les deux œufs éclosent, un seul gypaéton survit ; en effet, le plus fort des deux repousse son congénère au fond du nid et s’empare de toute la nourriture en laissant mourir son congénère. L’envol du jeune s’effectue entre juillet à août.
Dans son milieu naturel, la longévité est estimée à 30 ans. En captivité, au zoo la Garenne en Suisse, un gypaète a vécu jusqu’à l’âge de 47 ans5.
Le gypaète barbu est un oiseau des montagnes d’Europe, d’Afrique de l’Est et d’Asie.
C’est en Asie centrale que son aire de répartition est la plus grande, on le retrouve aussi bien dans l’Himalaya, que sur le plateau tibétain, dans l’Altaï, le Pamir ou dans les monts Alaï et Tian1.
En Europe, les Pyrénées comptaient 118 couples reproducteurs en 2006 et près de 500 individus. Quelque 90 gypaètes vivaient dans tout l’arc alpin à la fin du XXe siècle, et ils sont environ 150 en 2012 grâce à un programme international de réintroduction et de protection des nids.
En France, le gypaète est présent en Corse et dans les Pyrénées. Il a été réintroduit dans les Alpes françaises d’où il avait disparu au début du XXe siècle, victime d’une chasse intensive : les derniers spécimens avaient été observés dans les Hautes-Alpes et le Mercantour en 19356. En 2012, 7 couples ont donné 4 jeunes à l’envol. 48 individus ont été observés dans les Alpes françaises lors de la journée de suivi international du gypaète qui s’est déroulée le 6 octobre 20127.
En Suisse, il vit principalement dans le massif des Alpes bernoises et aux Grisons ; un petit Gypaète barbu est sorti de son œuf fin mars 2007 au col de l’Ofen, dans les Grisons, près du parc national suisse, et un autre est né près de Derborence en Valais à la fin avril. Cela n’était plus arrivé en Suisse depuis 122 ans8.
En général, le gypaète barbu niche dans les zones de montagnes situées aux limites supérieures de la forêt, de préférence dans une grotte ou vire surplombée dans une falaise escarpée, à proximité ou non de pierriers.
Cette espèce est constituée des quatre sous-espèces suivantes :
Son statut de conservation IUCN au niveau mondial est presque menacée (NT), au niveau européen (liste rouge IUCN Europe) il est vulnérable, en France il est considéré comme en danger (EN) et il est classé dans la liste rouge au bord de l’extinction (CR) en Suisse. Le gypaète barbu bénéficie d’une protection totale sur le territoire français depuis l’arrêté ministériel du 17 avril 1981 relatif aux oiseaux protégés sur l’ensemble du territoire. Il est inscrit à l’annexe I de la directive Oiseaux de l’Union européenne10. Il est donc interdit de le détruire, le mutiler, le capturer ou l’enlever, de le perturber intentionnellement ou de le naturaliser, ainsi que de détruire ou enlever les œufs et les nids et de détruire, altérer ou dégrader leur milieu. Qu’il soit vivant ou mort, il est aussi interdit de le transporter, colporter, de l’utiliser, de le détenir, de le vendre ou de l’acheter.
Il reste malgré cela la victime de tirs volontaires illégaux, notamment en France, dans les Pyrénées-Atlantiques11,12,13 et dans le Lot14.
En 1985 un projet de réintroduction basé sur la reproduction en captivité est lancé. Celui-ci se crée autour d’un réseau d’élevage regroupant 6 centres d’élevage spécialisés situés en Autriche, en Espagne, en Suisse, aux Pays-Bas et en France, associés à une trentaine de parcs zoologiques. Parmi les premiers centres d’élevage créés se trouve le plus important d’entre eux, le Richard Faust zentrum placé sous la responsabilité de l’université de médecine vétérinaire de Vienne en Autriche, ainsi que le centre français situé en Haute-Savoie placé sous la responsabilité de l’association ASTERS. Le réseau européen d’élevage du gypaète barbu participe au programme européen pour les espèces menacées EEP tout en étant placé sous l’autorité de la Fondation pour la Conservation des Vautours (VCF).
Les sites de réintroductions doivent répondre à des critères précis concernant le relief, la présence historique de l’espèce, les ressources alimentaires, les activités humaines ainsi que la perception par les populations du projet de réintroduction. Parmi ces sites on peut citer la vallée de Rauris dans le parc national autrichien des Hohe Tauern, le massif du Bargy en Haute-Savoie, le parc national de la Vanoise, le parc national du Mercantour, les Grands Causses, en Suisse dans le parc national aux Grisons et à Derborence en Valais, les parcs italiens Alpi Marittime et du Stelvio.
Depuis 1998, des programmes européens LIFE15, intitulés Conservation du gypaète barbu dans les Alpes françaises (1998-2002) et Gypaète barbu dans les Alpes (2003-2007), permettent de financer l’élevage, les réintroductions, la protection des espaces, et le suivi des populations.
Il se nomme Bartgeier (Vautour barbu) en allemand, Gipeto en italien, Quebrantahuesos (littéralement « casseur d’os ») en espagnol, dans les langues des principaux pays européens où l’espèce est présente (Alpes, Pyrénées) ; au Royaume-Uni, où l’espèce est absente, le gypaète barbu est nommé Bearded vulture (c’est-à-dire vautour barbu), mais Lämmergeier est aussi attesté, ainsi qu’en allemand et en néerlandais (cette dernière dénomination siginfie littéralement « vautour des agneaux » et fait référence à la prétendue capacité qu’aurait le gypaète de faire des jeunes agneaux ses proies ; ce qui d’ailleurs n’a jamais été confirmé par l’observation). Le grec, enfin, a formé le nom de l’oiseau à partir d’une composante marginale de son régime alimentaire, la consommation de tortues : Kélonifagi se traduisant en effet par « qui mange des tortues »4. La légende veut que la consommation de ce reptile aurait provoqué la mort du poète grec Eschyle (voir ci-dessous).
Selon une légende rapportée par la Souda16, le dramaturge grec Eschyle serait mort d’avoir reçu une tortue lâchée par un rapace sur sa tête chauve, qu’il aurait prise pour une pierre. Le texte mentionne un aigle mais ce comportement, même si l’événement n’est que fictif, correspond davantage à celui du gypaète barbu.
Le gypaète barbu figure notamment sur un timbre français de 1984 et sur un timbre de l’Azerbaïdjan. Il a aussi été choisi pour figurer à côté de l’isard sur les pièces de 1, 2 et 5 centimes d’euro andorrannes.
Source Wikipedia.
Il reste probablement quelques derniers individus de la population marocaine ! Elle affectionne les habitats ouverts près des régions montagneuses et nidifie sur les rebords de falaises hautes.
Les principales observations de l’espèce ont eu lieu dans le haut Atlas central et occidental (Jbel Mgoun et Jbel Toubkal). Aucune donnée n’a été enregistrée plus au sud, le Gypaète barbu ne s’avance pas en zone saharienne.
Statut phénologique:
Nicheur sédentaire
Statut de conservation:
Menacé de disparition
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